Les immaginaires autour d'Internet sont multiples. Optimistes ou alarmistes les représentations que l'on se fait du réseau peuvent confiner à une poétique numérique. Je vous propose de découvrir ici une de mes favorites et bien sur de proposer la votre. Voici donc Internet selon Timothy Leary, halluciné et contre-culturel...

"It is about designing chaos and fashioning your personal disorders on screens with cybernetic tools from countercultural perspectives with informational chemicals (Chaos drugs) while delighting in cyberotics as guerila artists who explore de-animation alternatives while surfing the waves of millenium madness to glimpse the glorious wild impossibilities and improbabilities of the century to come. Enjoy it ! It's ours to be played with !"
Timoty Leary, Chaos and cyberculture, Ed du Lezard, 1998.
2 commentaires:
J'aime bien cette représentation du Web comme un immense chaos, mais je préfère le voir comme un labyrinthe. J'ai usé de cette métaphore paresseuse dans mon mémoire pour démonter le travail des cybercartographes extrémistes qui croient pouvoir dessiner une carte globale du réseau. Le Web est comparable au labyrinthe en ce qu'il est l'expression la plus parfaite d'un espace dépourvu de centre. Aucun point de repère ne nous permet d'y établir une orientation, ce qui en fait une réalité littéralement "in-sensée". Cette absence de centre nous empêche d'en dessiner la carte. Tenter de représenter le labyrinthe est une entreprise vouée à l'échec car toute représentation nécessite, dans son objectivité matérielle, l'existence d'un centre, ou au moins la trace d'un système de centres. Je vous renvoie aux théories de Franco Farinelli dans La raison cartographique: "le dessin du labyrinthe n'existe pas, parce que si le labyrinthe est dessiné, il est réduit à une planche, il cesse automatiquement d'être tel qu'il est, puisque de cette manière, il se trouve inévitablement centré".
Les commentaires construits et interessants, denrée rare. Profitons.
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