Le SmartPhone, nouveau porte monnaie virtuel
Vers l'avènement des monnaies virtuelles ?
Le téléphone peut ainsi être envisagé comme un moyen de paiement à part entière et qui serait, à proprement parler, révolutionnaire dans la mesure où cartes de crédits et portes monnaie seraient amenés à laisser place au téléphone comme moyen de paiement considérablement simplifié. On se dirige donc vers l’avènement des monnaies virtuelles ou virtualisées (virtual currencies en anglais, c'est-à-dire une monnaie totalement dématérialisée et n'ayant d'existence que sur le Web) supposées rationaliser les achats en ligne et supplanter les devises légales gérées par des banques centrales (type euros, dollars, yuan, yen…). Facebook s'est d'ailleurs positionné sur les monnaies virtuelles en lançant son propre système de crédits permettant à l'utilisateur de progresser rapidement sur les social games auxquels il joue (FarmVille, MafiaWars, PetSociety...). A terme, ces crédits Facebook deviendront une monnaie à part entière qui ne sera plus seulement limitée aux social games comme le remarquait Thomas Jestin à la conférence "Social gaming : engagement des audiences et monétisation".
En terme de paiement mobile, l’utilisation de ces monnaies virtuelles a vocation à faciliter les transactions sur Internet via le téléphone. La NFC permet de transmettre l'information de l'achat d'un produit équipé d'une puce RFID ou tout autre objet équipé de la technologie NFC. Elle permet alors la collecte des informations émises par le téléphone : j'achète cette boîte d'oeufs en le signalant sur mon Smart Phone qui va alors transmettre via la NFC à la puce RFID l'information que je dépense tant. Alors oui, on entre ici sur un terrain un peu technique mais cette tendance s’inscrit dans la tendance plus globale de l’internet des objets, d’un monde tout en réseau.
De la régulation en perspective
A ce titre, Ben Parr note qu'il faut envisager la perspective d'une montée en puissance des régulations étatiques sur les monnaies virtuelles. La Chine a d’ores et déjà commencé à les taxer montrant ainsi qu’une monnaie virtuelle est plus considérée par l’Etat comme un produit de consommation qu’une monnaie. Dès lors, on peut s'interroger sur le positionnement de services de paiement en ligne comme Paypal, s'ils ont ou non vocation à utiliser les monnaies virtuelles comme moyens de paiement uniques dans leurs applications de m-paiement.
Le support, un barrage à l'entrée
Il propose une prise de recul en pointant du doigt des usages ancrés dans les pratiques quotidiennes. Le passage à la navigation via des applications doit être mis en perspective avec non seulement un temps d'adaptation et de formation au nouvel outil mais aussi avec le prix du support. A plus de 200€, le SmartPhone reste un produit cher dans la mesure où il est un équipement supplémentaire en terme d'accès.
Sans être pessimiste, Paul Papadimitriou introduit un relativisme et un recul nécessaires pour mieux comprendre la révolution des paiements par mobile : le passage du SMS à l'application peut se faire, à condition de réfléchir sur les prix, la régulation et les usages.
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